"Holy Wood (In the shadow of the valley of death)" Date de sortie: décembre 2000
Line up: Marilyn Manson (vocal), Twiggy Ramirez (guitare & basse), John5 (guitare), Madonna Wayne Gacy dit "Poggo" (claviers), Ginger Fish (batterie)
GODEATGOD - THE LOVE SONG - THE FIGHT SONG - DISPOSABLE TEENS - TARGET AUDIENCE - PRESIDENT DEAD - IN THE SHADOW OF THE VALLEY OF DEATH - CRUCI-FICTION IN SPACE - A PLACE IN THE DIRT - THE NOBODIES - THE DEATH SONG - LAMB OF GOD-BORN AGAIN - BURNING FLAG - COMA BLACK - VALENTINE's DAY - THE FALL OF ADAM - KING KILL 33° - COUNT TO SIX AND DIE"
Note: 20/20
Peut-etre la seule fois ou je mettrai la note supreme sur un disc.
En décembre 2000 déboule dans les bacs le meilleur album de Marilyn Manson.
Biensur, la plupart des fans citent volontiers "Antichrist Superstar" comme étant l'oeuvre supreme du Révérend. Opinion que je respecte profondément. Je pense aussi que beaucoup disent celà pour suivre le "mouvement". En se baladant sur Internet, on peut voir également que "Mechanical Animals" remporte un énorme succès. Trop souvent "Holy Wood" souffre d'un "anonymat" que je trouve totalement injustifié. Nous essayons tous de pouvoir dire quel est l'album (tout artistes confondus) que l'on considère comme étant son préféré. Pour ma part, le temps passe et ce disc reste indétronable.
Cet album représente l'apogée de Manson à tous les niveaux. Le "Guns, Government Tour" est la Tournée la plus grandiose. Le "God of fuck" est à ce moment très controversé, par rapport à Colombine et tout simplement de par ce qu'il représente. Après une période haute en couleur, le style visuel & musical redevient sombre et glauque à souhait. Sa démarche a un sens (encore sincère à cette époque). Car il faut etre sacrément culloté pour sortir un album de cette trempe à ce moment là.
Dans l'absolu, tous les morceaux sont parfaits. Lorsque l'on se met à l'écouter juste pour une ou deux chansons, on peut très vite etre pris au piège de devoir le passer en revue dans son intégralité. Sa durée de vie est extremement longue (je veux dire par là que l'on ne s'en lasse pas).
Le concept est de mélanger le christ, John Kennedy, Lennon, Adam pour obtenir quelque chose de très intime et en meme temps démeusuré, car un brin mégalo, Manson veut etre un martyre. Il suffit de regarder la pochette du disc pour s'en rendre compte. Elle est au passage la plus choquante de tous ses albums.
"Holy Wood" est composé de plusieurs cycles que l'on reconnait sans mal à son écoute (1:In the Shadow - 2:The Androgyne - 3:Of red earth - 4:The Fallen).
Sur un ton lourd et menaçant, le disc démarre avec "GodeatGod" qui nous fait entrer de suite dans le vif du sujet. "Cher dieu, si tu étais vivant tu sais que nous te turions".
Les trois morceaux qui suivent sont des hits en tous points. Ils sonnent comme une déclaration de guerre. Lorsqu'on les écoute,on se dit que c'est tellement évident & efficace. "Je ne suis pas l'esclave d'un dieu qui n'existe pas", "Plus vous nous craignez et plus nous grandissons". Malgré ce qu'ils représentent, ces hymnes sont les morceaux de l'album auxquels on s'attache le moins (c'est dire le niveau très élevé de celui-ci).
Et puis on bascule dans le sublime avec "Target audience", il y a là une mélodie qui fait que meme un anti-Manson peut aimer. Elle constitue une dénonciassion de la manipulation religieuse à l'égart de la jeunesse. Avec "President dead", on sent une certaine ironie posée sur une ligne directrice très réussie... Encore.
"In the Shadow of the Valley of Death" reste un chef d'oeuvre également. On sent vraiment que Manson a souffert lors des mois précédent la sortie du disc. A nouveau la mélodie est parfaite (douce) et très prenante. "Quelque fois je me sens si inutile, si rejeté, j'aurais voulu etre suffisamment bon alors ils auraient su que je n'étais pas seul."
Pour "Cruci-fiction in space", on a droit à un riff lourd et plutot lent, mais l'effet recherché est réussit. Le refrain, très simple reflète bien le discours "Mansonien". "C'est l'évolution, le singe, l'homme & ensuite le flingue."
"A place in the dirt", qui est au passage un morceaux parmis les plus calmes de l'album, évoque surtout la mort et le désir de "martyrisation" de son auteur. "Mettez-moi dans le cortège, dans la parade mortuaire, habillez-moi & faites de moi votre Dieu mourrant."
Suit de façon phénoménale "The Nobodies", une chanson vraiment magnifique, elle fait partie de celles qui reste dans les mémoires comme on dit. Son aire au clavier résonne sans cesse, ainsi que son refrain. Manson revient ici indirectement sur les tueurs de Littleton. "Nous voulons etre des quelquns. Quand nous serons morts, ils seront juste qui nous sommes."
"The Death song" est un morceau très entrainant, encore un "Hymne". Elle a fait les beaux jours de la Tournée 2000-2001. C'est à nouveau à la révolte que le Révérend fait appel.
Il y a aussi la magistrale "Lamb of God". Manson évoque les meurtres de Kennedy & Lennon. La façon dont la télé a traité le sujet. Faisant d'eux des "Agneaux de Dieux", des Martyres, grace à l'immortalisation et les multi-diffusions (morbides & douteuses) de leur mort ou de leur sacrifice. L'ensemble étant posé sur une ballade extraordinaire. (Une de mes chansons préférées, sans aucun doute.)
"Born again" fait allusion au fait que les fans n'ont pas compris l'évolution musicale avec "Mechanical Animals", plus précisément que le Révérend n'a pas apprécié que l'on remette en cause sa direction artistique. Donc, on peut parler ici de reproche fait à son public.
"Burning Flag" est le morceau le plus "bourin" de l'album. Le tempo est extremement rapide et on aime ça. Le gouvernement américain en prend pour son grade. "Coma Black" est quant à elle le contraire de "Coma White", elle marque la rupture avec Rose McGowan.
Nous sommes désormais au stade du disc dont le cycle se nomme "La chute", donc ce sont surtout des chansons envoutantes et assez lentes auxquelles nous avons droit. "Valentine's Day" ne dérogeant pas à la règle.
Extraordinaire "Fall of Adam". Elle démarre de façon calme, "accoustique", magnifique meme, avant d'exploser tel un Dictateur arrangant la foule. "King Kill33°" suit et reste contraire à la morale de l'Amérique (C'est vraiment le cas de le dire). "Count to six and die" vient cloturer l'album au son d'une roulette russe pas très rassurante et dérangeante.
Ce disc représente le Must chez Marilyn Manson. Il ne faut pas non plus oublier de saluer le travail extraordinaire des musiciens pour la composition musicale.
Il s'agit là du chef d'oeuvre définitif du Révérend. A conseiller à quiconque désirant se lancer dans l'univers Mansonien.